Luxemburger Wort: Quel est votre bilan de l'ère Naske à la Philharmonie?
Octavie Modert:J'ai toujours entretenu de très bonnes relations professionnelles avec Matthias Naske. Nous avons travaillé en parfaite collaboration en ce qui concerne les orientations à donner à la Philharmonie. De manière plus générale, je tiens à souligner que la vie musicale a largement évolué ces quinze dernières années, bien avant la venue de la Philharmonie, cette dernière a ensuite eu son rôle à jouer. Cette nouvelle salle de concerts a largement aidé le pays à se positionner sur la scène internationale et à promouvoir nos musiciens à l'étranger. Elle a par ailleurs su répondre aux attentes nouvelles du public. Pour cela il a fallu repenser les recettes du passé et emprunter de nouvelles voies. Pour progresser, il faut innover. A une époque où les regards portés sur le pays ne sont pas toujours des plus complaisants, il faut se doter d'outils performants pour être pris au sérieux. La Philharmonie en est un bon exemple. Ensuite, j'ai depuis toujours insisté sur le fait qu'une telle salle doit non seulement être un lieu de concerts, mais aussi un lieu de soutien aux acteurs du pays et à la création contemporaine. La Philharmonie a su tenir son rôle. Elle a également oeuvré dans la professionnalisation des acteurs culturels, un outil indispensable pour le développement de la culture au Luxembourg.
Luxemburger Wort: Que répondez-vous à ceux qui critiquent le montant de la subvention publique de la Philharmonie?
Octavie Modert: La dotation publique de la Philharmonie est de loin inférieure à celle allouée à d'autres salles de concerts comparables à l'étranger. A tous ceux qui aujourd'hui critiquent ce budget, je rappelle que leurs subventions publiques ont également augmenté.
Luxemburger Wort: Qu'attendez-vous de Stephan Gehmacher?
Octavie Modert: Qu'il continue à insuffler à la Philharmonie le même dynamisme que son prédécesseur et qu’il puisse continuer à sensibiliser et à attirer un nouveau public.