Destruction des reproductions des œuvres d'Auguste Trémont (1892-1980) en présence de la ministre de la Culture et d'un représentant des héritiers de l'artiste

Fin février 2011, sur réclamation d’un collectionneur des œuvres de l’artiste sculpteur luxembourgeois Auguste Trémont à propos de la commercialisation, sans l’accord de ses héritiers, au Grand-Duché de Luxembourg, de reproductions des œuvres de l’artiste, le ministère de la Culture avait initié des recherches sur la situation des droits d’auteur de l’artiste et a pris connaissance d’un testament, celui de l’épouse d’Auguste Trémont avec laquelle l’artiste vivait en communauté universelle des biens et qui est décédée un an après Auguste Trémont. En vertu de ce testament, l’épouse de l’artiste avait légué aux musées de l’État les droits d’auteur de son mari sur toutes ses œuvres avec la défense absolue de les reproduire ou d’en octroyer des droits de reproduction, sauf le droit de reproduction en image.

Si le ministère de la Culture était en connaissance du legs, par l’épouse d’Auguste Trémont, au profit du Musée national d’histoire et d’art (MNHA) de plusieurs œuvres de l’artiste, il n’était pas au courant ni du legs des droits d’auteur à son profit sur l’ensemble des œuvres de l’artiste, ni d’ailleurs des modalités de ce legs.

En connaissance de ces dispositions testamentaires, le ministère est aussitôt intervenu auprès des établissements ayant réalisé, édité, voire mis en vente de telles reproductions au Grand-Duché de Luxembourg pour les informer sur la situation des droits d’auteur d’Auguste Trémont, pour faire arrêter toute reproduction et toute vente de copies des œuvres d’Auguste Trémont et pour réclamer, en tant que titulaire des droits d’auteur, la délivrance de tout stock restant auprès de ces établissements.

Ce stock, il s’agit en l’espèce de 89 objets, vient d’être détruit en bonne et due forme par les soins du Musée national d’histoire et d’art (MNHA), sous le contrôle d’un huissier de justice et en présence de la ministre de la Culture Octavie Modert ainsi que d’un représentant des héritiers de l’artiste.

Communiqué par le ministère de la Culture

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