Prise de position de Sam Tanson par rapport à la décision de déprogrammer quatre films russes du Luxembourg City Film Festival

En date du 3 mars 2022, la ministre de la Culture, Sam Tanson a assisté à l’ouverture du Luxembourg City Film Festival. Organisé pour la douzième fois cette année, ce festival présidé par Georges Santer est cofinancé par le ministère de la Culture et la Ville de Luxembourg. Il a accueilli ces dernières années quelque 30.000 spectateurs/trices avec ses deux sélections officielles (fiction et documentaire), ses nombreuses sélections parallèles, ses collaborations avec la scène nationale et ses rencontres et masterclasses.

Après deux éditions marquées par la Covid-19 et les restrictions sanitaires, l’ambiance festive qui devait être au rendez-vous avec un retour espéré à la normale fut cependant assombrie par le contexte de la guerre en Ukraine, dont les implications géopolitiques n’épargnent aucun domaine de notre société, le secteur culturel y compris. En effet, la décision du conseil d’administration du festival, appuyée par la Ville de Luxembourg et le gouvernement, de déprogrammer les quatre films russes prévus suite à une demande de solidarité de l’académie de cinéma ukrainienne jette une ombre sur l’esprit d’ouverture et d’échange qui règne en temps normaux.

Dans son allocution, la ministre de la Culture, Sam Tanson, a expliqué les réflexions et considérations qui ont mené à cette décision lourde de conséquences et qui revient en somme à un choix du moindre mal. La liberté de l’art s’y trouve confrontée à notre soutien du peuple ukrainien. Les valeurs de la libre expression culturelle sont juxtaposées à la défense de notre société démocratique tout court.

« Ce n’est pas un choix contre le peuple russe et la culture russe. J’honore les milliers de russes qui protestent tous les jours contre la guerre en Ukraine et risquent leur liberté en protestant. J’ai conscience que ce sont justement les artistes qui souvent jettent la première pierre aux régimes dictatoriaux et dénoncent les agissements antidémocratiques. C’est un choix pour le peuple ukrainien. Pour les civilistes, parmi eux des d’artistes, des réalisateurs et d’autres créateurs qui doivent s’armer pour défendre leurs familles contre le régime russe. Un choix aussi pour que la Russie retourne à la table des négociations. Un choix pour que la Russie s’arrête de bombarder un peuple innocent. »

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