Même pour les enfants, il n'y a actuellement aucun programme de théâtre sur la scène normale. Le théâtre de marionnettes de la "Poppespënnchen" propose cependant aux enfants une pièce de théâtre de marionnettes en direct une fois par semaine le dimanche à 15h30. De plus, Pit Vinandy présente avec "Hoplabum Live" également un format interactif quotidien depuis son propre salon.
Comment est née l'idée pour ce projet?
La nouvelle saison de de la "Poppespënnchen" aurait dû commencer en mars. Normalement divers groupes du Luxembourg et de la Grande-Région jouent à Lasauvage au théâtre de marionnettes et d'autres endroits. Mon groupe "Bimbo Theater" aurait dû jouer dans un musée, mais comme ce n'était plus possible, on a développé l'idée de jouer à la maison. Il y a six représentations de différents groupes qui sont diffusées en direct le dimanche à 15h30. Cette initiative est soutenue par le ministère de la Culture. Nous ne laissons les spectacles pas longtemps en ligne, car il s'agit de nouvelles performances et elles devraient encore être montrées au public par la suite. Si nous les laissions en ligne pendant des semaines et des semaines, alors tout le monde les aurait vues et lorsque le confinement sera terminé, plus personne ne viendra au théâtre. Il y a aussi le format "Hoplabum Live", que je diffuse directement depuis mon salon tous les jours à 16h00. Les enfants peuvent également nous envoyer des vidéos de leurs activités, chansons, etc.
Comment est-ce que vous vous organisez pour le live? Le théâtre de marionnettes est-il un format qui se prête bien en ligne?
Il est parfois assez compliqué de présenter le théâtre de marionnettes en ligne. "Hoplabum Live" est plus facile à réaliser, car j'ai l'habitude de jouer seul sur scène. Mais il faut s'organiser pour jouer sur quelques mètres carré dans un appartement. Nous avons dû occuper une pièce que nous avons aménagée juste pour "'Hoplabum". Avec le "Bimbo Theater", c'est plus compliqué car on joue normalement sur une grande scène. Nous avons donc décidé de réduire le décor. Nous avions une décoration très spéciale pour le musée que nous avons maintenant reconstruite pour l'adapter à une chambre. Et c'est aussi un défi de s'organiser pour y jouer. Je joue "Hoplabum Live" seul, ce qui est moins problématique. Mais lorsque vous êtes seul, vous avez peut-être un problème avec la régie ou le microphone, qui cesse soudainement de fonctionner. Pour le "Bimbo Theater", nous jouons généralement avec deux personnes. Et là, ça se complique. Parce que nous sommes deux personnes qui ne vivent pas ensemble. Nous ne pouvons donc pas nous réunir pour jouer dans ce petit espace. Ce serait contraire aux règles. Le plan est d'enregistrer le son de la pièce à l'avance. Il s'agit donc d'un jeu de marionnettes avec playback. Ce n'était tout simplement pas possible autrement. Ma femme joue aussi maintenant, même si elle n'y est pas habituée. C'est donc un changement pour nous tous. L'organisation est vraiment plus compliqué que nous le pensions au début. Si je chante une chanson ou raconte une histoire pendant que je me filme, c'est moins laborieux que le théâtre de marionnettes, qui se déroule normalement sur une grande scène. Mais je suis reconnaissant, car avec le théâtre de marionnettes, nous avons encore la possibilité de faire quelque chose. Mais ce qui manque, ce sont les retours des enfants lorsque nous jouons en live sur une scène. Avec les enfants, c'est toujours un jeu de questions, où nous improvisons et interagissons avec eux. Malheureusement, cette spontanéité que les enfants peuvent jouer avec nous et qui fait que la pièce change à chaque fois, manque ici.
Quelle est l'importance d'un tel projet pour les enfants en ce moment et aimeriez-vous également continuer à faire ce format?
C'est très important pour les enfants, surtout s'il s'agit d'un format où ils peuvent participer. Nous essayons avec "Hoplabum Live" d'avoir chaque jour une émission pour les enfants, qui dure entre une demi-heure et une heure. Nous chantons par exemple toujours notre chanson, que les enfants connaissent déjà et peuvent chanter avec nous. Pendant "Hoplabum Live", nous pouvons également suivre le chat et les enfants peuvent nous raconter ce qu'ils ont fait ce jour-là. Cela vit alors d'une grande interactivité. Ma fille Lilou est également contente de participer. Au théâtre de marionnettes, la relation avec les enfants est très spéciale, car ils réagissent souvent mieux à une marionnette qu'à un humain. C'est une façon amusante de communiquer avec les enfants. Nous aimons également montrer des vidéos des enfants. Pour moi, il est important qu'une interaction se crée et que ce n'est pas aussi simple qu'un programme télévisé où ils sont juste assis devant. Il existe bien sûr de nombreux formats internationaux, mais si les enfants peuvent parler en luxembourgeois, je trouve cela plus interactif et ils sont aussi plus impliqués. Pour le moment, nous sommes tous très décalés et sans rythme. Le live est un rendez-vous fixe pour les enfants et redonne aussi du rythme à la vie des artistes, où il n'y en a pas pour le moment. Nous voulons continuer à faire un tel format live une fois par semaine, à un moment où les enfants sont aussi à la maison, peut-être le weekend ou le soir à 19h00 comme une sorte de marchand de sable. En tout cas, c'est aussi une belle expérience pour nous, car il fallait faire preuve de créativité. Pour le moment, nous ne savons pas, combien de temps nous devons encore patienter avant de pouvoir jouer à nouveau sur une vraie scène.