Sam Tanson à la réunion informelle des ministres de l'UE pour la Culture et l'Audiovisuel

Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, la ministre de la Culture, Sam Tanson, a participé à la réunion informelle des ministres de la Culture et de l'Audiovisuel qui s'est tenue du 7 au 8 mars à Angers.

  1. ©MCULT

    Photo de famille

    Photo de famille

  2. ©MCULT

    (de g. à dr.) Sam Tanson, ministre de la Culture ; Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture de la République française

    (de g. à dr.) Sam Tanson, ministre de la Culture ; Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture de la République française

  3. ©MCULT

    Sam Tanson, ministre de la Culture

    Sam Tanson, ministre de la Culture

Les ministres se sont échangés tout d'abord sur la situation en Ukraine, le ministre ukrainien de la Culture, Oleksandr Tkachenko, les rejoignant par visioconférence pour les informer sur l'état actuel des choses. Déplorant la destruction du patrimoine culturel et les campagnes de désinformation qui se multiplient, il a qualifié ces dernières d'armes de destruction massive et a souligné qu'il n'y a pas seulement une bataille sur le terrain, mais également une bataille des esprits. Il a dès lors appelé ses homologues, d'un côté, à contrer la propagation de désinformations et, de l'autre côté, il a manifesté son espoir de pouvoir coopérer avec les États membres de l'UE dans la tâche immense de protéger et ensuite reconstruire le patrimoine culturel ukrainien, insistant sur le fait que l'Ukraine était née en Europe et restera fidèle à ses valeurs européennes.

En réaction, les États membres ont condamné fermement l'agression russe et manifesté leur solidarité avec le peuple ukrainien. Dans cet esprit, les ministres ont adopté une déclaration européenne conjointe qui: 1) rappelle leur attachement aux valeurs démocratiques qui fondent l'Europe, 2) marque leur ambition de soutenir les artistes et professionnels de la culture ukrainiens pour leur permettre de continuer leur travail créatif, 3) exprime leur mobilisation en faveur de la liberté d'expression et d'information, et 4) souligne leur détermination à sauvegarder le patrimoine culturel ukrainien. À cet égard, la ministre de la Culture, Sam Tanson, a particulièrement mis en avant l'engagement dès à présent pour le patrimoine culturel ukrainien et la mission primordiale de soutenir une presse libre, saluant au passage le courage des journalistes et citoyens russes qui manifestent leur opposition, malgré les lourdes peines qu'ils encourent.

La situation en Ukraine a également accompagné les débats lors des trois autres sessions de travail de l'informelle d'Angers. Au titre du volet audiovisuel, c'est sur l'avenir des médias en Europe et l'accès aux contenus européens sur internet que les ministres se sont concentrés. Ils y ont mis en avant la nécessité de critères de lecture pour déceler la désinformation, le lien entre le maintien du pluralisme des médias (y compris régionaux, locaux et publics), leur financement et le renforcement de leur résilience face aux enjeux économiques, géostratégiques, de numérisation, etc. En termes d'accessibilité aux contenus culturels européens, la question des algorithmes de recherche en ligne et le développement des compétences nécessaires ont été particulièrement mis en avant par les ministres.

Lors d'une session de travail sur le trafic des biens culturels, c'est la question spécifique de la mise en place au niveau européen d'un plan d'action visant à renforcer les mesures de lutte contre ce fléau qui a été au centre des débats. Les ministres ont salué cette proposition, insistant sur le besoin accru de cohérence et de coordination en la matière, notamment en termes de traçabilité des biens culturels, d'amélioration des flux d'informations sur les biens trafiqués et d'échanges de bonnes pratiques. À cet égard et en rappelant les dispositions de la loi sur le patrimoine culturel récemment adoptée, Sam Tanson affirmé que le Luxembourg est fermement engagé dans la lutte de la dégradation des biens culturels: "Quand on parle de trafic illicite de biens culturels, il est évident que ce trafic passe d'une frontière à l'autre et ne s'arrête pas endéans de nos frontières. Le plan d'action proposé est donc important pour unir nos forces, mais il faut aussi se doter des moyens nécessaires pour le réaliser et travailler en étroite coopération avec les pays d'origine dont sont issus les biens qui font l'objet de trafic illicite."

Finalement, les ministres se sont encore penchés sur la valorisation du patrimoine européen, les discussions se concentrant sur la numérisation et les initiatives européennes déjà en place, comme la bibliothèque numérique Europeana ou encore le label du patrimoine européen que les ministres souhaitent renforcer et rendre encore plus visible à l'avenir. Reconnaissant le rôle stratégique que joue le patrimoine culturel pour l'identité européenne et le besoin de rapprocher les Européens encore davantage de ce patrimoine, qui n'est en outre pas quelque chose de figé, Sam Tanson a aussi mis en garde contre les risques de surmenage du patrimoine culturel. À ce titre, elle a rappelé que toute valorisation doit aussi pouvoir être conciliée avec la protection du patrimoine face aux impacts des changements et crises climatiques, car les dommages qu'ils causent au patrimoine sont irréversibles.

Communiqué par le ministère de la Culture

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