La ministre de la Culture, Octavie Modert, a participé au Heritage Weekend 2010 à New Luxembourg/Belgium (Wisconsin)

Dans le cadre de l'inauguration officielle ( grand opening) du Luxembourg american cultural center (LACC) à New Luxembourg/Belgium (Wisconsin, États-Unis), la ministre de la Culture, Octavie Modert, a participé au Heritage weekend 2010, du 5 au 8 août 2010

La journée du 5 août était consacrée à une réunion de réflexion des comités luxembourgeois et américains de la Luxembourg american cultural society (LACS) et de la Roots and leaves association. L'objectif était de discuter d’un plan de développement pluriannuel et de manifestations au centre culturel dans les domaines de la culture, de l'éducation, de l'économie et du tourisme.

Au cours de la conférence culturelle du 6 août sur le thème des migrations, la ministre Octavie Modert a retracé à un public nombreux et intéressé l’évolution ayant eu lieu depuis le milieu du 19e siècle au Luxembourg. Elle a ainsi démontré que le Luxembourg d'aujourd'hui, avec une population qui a doublé en l’espace d’un siècle et correspondant en 2010 à 502.000 habitants, est devenue une société multiculturelle avec une proportion de 43,1% de résidents de nationalité étrangère.

Elle a également évoqué une nouvelle forme de migration quotidienne avec la présence de nombreux frontaliers, c'est-à-dire quelque 150.000 personnes qui viennent travailler tous les jours au Luxembourg, en provenance de la France, de l'Allemagne et de la Belgique. Selon la ministre de la Culture, cette évolution a été favorisée par la politique de libre circulation des personnes de l’Union européenne. Octavie Modert a expliqué les spécificités de l’accord de Schengen au public américain, qui a apporté, depuis sa signature en 1985, une plus grande mobilité des citoyens en Europe. Elle s’est réjouie que l’apport de ces personnes ait enrichi le Luxembourg et sa société et ait tranformé un pays d’émigration en une terre d’immigration. Elle a opposé cette situation du Luxembourg actuel aux temps des immigrations en indiquant qu'entre 1840 et 1890, à peu près un quart de Luxembourgeois avaient émigré vers d'autres pays, dont notamment les États-Unis mais aussi des pays de l'Amérique du Sud.

Le professeur Claude Wey a ensuite montré, exemples à l'appui, comment de nombreux citoyens luxembourgeois ont émigré au cours des deux derniers siècles vers la France, la Belgique, les États-Unis, le Brésil, le Guatemala, l’Argentine, l’Inde, le Congo belge ou la Chine. Les autres intervenants à la conférence culturelle étaient M. Fausto Gardini, Dr Mary Nilles de Rollingstone et M. Jean Ensch.

Le consul général du Luxembourg à San Francisco et directeur du Luxembourg board of economic development, Georges Schmit, avait tenu un séminaire d’information sur l'établissement de relations commerciales avec le Luxembourg. ensemble avec des partenaires économiques de l'état du Wisconsin, pour treize entreprises américaines intéressées, établies dans le Wisconsin ou à Chicago.

Le 7 août fut la journée du grand opening du centre culturel, en présence de nombreux hôtes d'honneur et de plusieurs centaines d'Américains de descendance ou d'origine luxembourgeoises ainsi que d’un certain nombre de Luxembourgeois. Si le gouvernement luxembourgeois a contribué une somme de 400.000 euros pour la partie muséale et l’aménagement muséographique, l’argent ayant été investi au Luxembourg pour la commande des objets d’exposition et d’artisanat acheminés ensuite vers les États-Unis à titre gratuit, les partenaires américains ont collecté quant à eux 1,5 millions $ de fonds privés pour les travaux de construction du centre (musée et centre de recherche et de documentation), ainsi que des alentours et de l’aménagement du jardin dudit centre.

Lors du discours d'inauguration du centre, la ministre a rappelé le travail de pionnier des initiateurs du centre en expliquant que leur objectif était de donner un avenir à leur héritage et leur patrimoine. Selon elle, le nouveau musée ne se résume pas en un regard tourné vers le passé, mais est basé sur une approche moderne et orientée vers l’avenir. Thématisant la société et la vie quotidienne d’aujourd’hui des deux pays, le centre vise à sensibiliser des visiteurs aux questions d’avenir et à une meilleure compréhension interculturelle. L’histoire des migrations reste constamment actuelle, et la ministre Modert s’est dit convaincue que toute immigration constitue une source de richesse pour toute société.

Octavie Modert a souligné l’importance du dialogue et des activités avec les jeunes et a proposé d’élargir dans un deuxième temps les activités de recherche du centre vers les politiques de l’intégration européenne, en sorte que le centre puisse devenir aux États-Unis une fenêtre sur l’Union européenne. Elle a relevé que le Luxembourg american cultural center en tant qu’instrument du dialogue interculturel, participe à la construction d’une humanité commune tout en étant consciente de l’importance de transmettre avec ouverture d’esprit le legs des valeurs immatérielles de la paix et du respect mutuel.

En fin de journée, les partenaires américains ont invité au traditionnel "Green heart gala dinner" qui réussit, chaque année, à rassembler des fonds privés importants pour les activités du Luxembourg American Cultural Center.

La journée du 8 août fut la journée du traditionnel Luxembourg Fest de Belgium et du Wisconsin, qui rassemble entre autres de nombreux descendants d’immigrants luxembourgeois, et qui pourra célébrer les 13 et 14 août 2011 son 25e anniversaire. A cette occasion, il pourra par ailleurs étendre son champ d’action et devenir le "Luxembourg Fest of America".

Dernière mise à jour